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Les VTC responsables de 2 % de la croissance totale du PIB, selon le BCG

Les VTC responsables de 2 % de la croissance totale du PIB, selon le BCG

CHRISTOPHE BYS |

ECONOMIE NUMÉRIQUE, VTC, UBER | PUBLIÉ LE 23 NOVEMBRE 2016 À 11H36

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De quoi l'ubérisation est-elle le nom ? Ce mot inventé par le patron de Publicis, Maurice Lévy, est devenu pour beaucoup synonyme de menaces pour les entreprises et de précarisation de l'emploi. Une étude récente du BCG relativise ces résultats. Quatre ans après leur arrivée en France, les VTC ont eu un impact positif sur la croissance.

Les VTC responsables de 2 % de la croissance totale du PIB, selon le BCG© Chauffeur privé

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Les consultants du BCG ont fait tourner leurs tableurs Excel et ils évaluent la fillière VTC à 800 millions d'euros en 2016, soit 19 % du secteur du transport particulier de personnes qui pèse, lui, 4,2 milliards d'euros. Ainsi, ces nouvelles activités qui ont été l'objet de virulentes critiques ont représenté 0,04 % du PIB et 2 % de sa croissance lui sont imputables.

VTC QUI RIT, TAXI QUI PLEURE

Ce résultat mérite d'être nuancé. Une partie de l'activité des VTC vient se substituer à celle des taxis traditionnels. La baisse de l'activité de ces derniers est en moyenne de 5,3 % par an en Ile-de-France depuis 2013. Cela a des répercussions sur le prix de la licence de taxi parisien, qui "est revenu à un niveau proche de celui de 2008", indique l'étude. Reste que devenir chauffeur de VTC est un moyen de sortir de l'exclusion. Le BCG confirme les travaux de David Menascé pour l'institut de l'entreprise, selon lequel certains chômeurs trouvent des clients par ce moyen alors qu'ils n'arrivaient pas à trouver un emploi. Pour le dire autrement, le statut d'auto-entrepreneur chauffeur de VTC offre à des personnes exclues du marché de l'emploi un moyen de s'insérer.

Le BCG calcule qu'entre 8 et 11000 chauffeurs étaient auparavant sans activité, dont un tiers depuis plus d'un an. Le revenu net d'un chauffeur serait, toujours selon la même source, entre 1400 et 1600 euros par mois pour un temps plein de 50 heures hebdomadaires. Plus étonnant, l'étude met en avant les nouvelles recettes fiscales apportées par les VTC, estimées entre 240 et 350 millions d'euros en 2016. On appréciera la largeur de la fourchette. En revanche pas un mot sur l'impôt sur les sociétés dans la version que nous avons pu consulter.

DES MENACES MAIS DES PERSPECTIVES DE CROISSANCE IMPORTANTES

L'étude pointe trois points de vigilance pour l'avenir de la filière : une meilleure protection sociale des indépendants, les conséquences de la baisse du prix des licences des taxis et la refonte des statuts de taxi et de VTC. L'étude parle de "trois sujets d'attention pour les pouvoirs publics et l'ensemble des parties prenantes".

Un autre point mérite d'être signalé. Pour le moment, 90 % de l'activité des VTC se fait en Ile-de-France. C'est dire que la filière se développe dans les territoires denses et qu'elle pourrait à terme renforcer les inégalités territoriales. Comme l'explique régulièrement Nicolas Colin de The Family, le travail indépendant lié au numérique n'offre pas dans les faits les moyens de réaliser l'utopie de mettre les villes à la campagne. Au contraire, le travail numérique, malgré ces capacités de collaborer à distance, se développe dans des environnements hyper-urbains. C'est un vrai paradoxe souligné aussi par David Menascé qui rappelle que pour pouvoir être chauffeur indépendant de VTC, il faut avoir un certain nombre de clients, plus faciles à trouver dans les concentrations urbaines que dans les territoires ruraux.

Reste que le potentiel de croissance des VTC d'ici à 2022 (à la fin du prochain quinquenat présidentiel) est loin d'être négligeable pour le BCG. La filière pourrait avoir un volume de près de 4 milliards d'euros à elle seule potentiellement, la taille minimale dans 5 ans étant estimée à 1,5 milliard. Cela représente un doublement. Même tendnace pour le nombre de chauffeurs qui, au mimimum, doublerait pour atteindre 40 000, voire deux fois plus dans le scénario le plus rose.

CHRISTOPHE BYS@christophebys

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