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VTC et taxis ne veulent pas d’un assouplissement de la loi

L’annonce du gouvernement d’assouplir la loi sur l’obtention du statut de VTC ne plaît ni aux représentants des VTC, ni à ceux des taxis, ont-ils annoncé lundi. Si un délai était confirmé, ce syndicat envisage « grève et blocage » pendant les fêtes. Si un délai supplémentaire était accordé, certaines organisations envisagent « grève et blocage » pendant les fêtes.

Plusieurs organisations de chauffeurs de VTC et de taxis ont demandé lundi au gouvernement de rester ferme sur l’application de la loi et les VTC ont menacé de « blocages » en fin d’année s’il persistait à assouplir le délai pour obtenir le statut de VTC.

Signe que la loi Grandguillaume semble avoir permis de pacifier les relations entre taxis et VTC, leurs représentants ont dénoncé le délai de trois mois supplémentaire annoncé vendredi par la ministre des Transports, Elisabeth Borne, aux chauffeurs qui auront engagé d’ici la fin d’année les démarches pour être en règle.

Votée fin décembre 2016, cette loi a notamment fixé des obligations aux plateformes et durci l’accès au métier de VTC pour mettre fin au contournement opéré par plusieurs milliers de chauffeurs Loti (transport collectif à la demande).

Elle donnait un an à ces derniers pour réussir l’examen commun VTC taxis ou obtenir une équivalence pour faire du transport individuel.

Les chauffeurs VTC n’en veulent pas

« Inacceptable », le délai de trois mois va « créer un appel d’air » de dossiers ne remplissant pas les conditions pour passer VTC, ont notamment relevé les représentants des syndicats FO Capa, SCP (ex-Unsa) et Actif VTC, à l’issue d’une entrevue de plus de trois heures au ministère.

Une centaine de chauffeurs de VTC s’étaient rassemblés pour dénoncer « les pressions des plateformes » pour un report de l’échéance.

Le ministère avait convié en matinée sept organisations de VTC et de limousines avec chauffeurs, ainsi que l’AMT (exploitants et salariés Loti), avant de recevoir des représentants des plateformes de réservation, puis des taxis.« Certaines modalités de mise en œuvre de la loi » seront « précisées d’ici demain », a indiqué un porte-parole du ministère.

« Nous avons patienté un an pour que la loi soit appliquée […], on veut que le métier soit assaini et qu’il n’y ait plus que deux manières de travailler : VTC ou taxis, de façon honnête et décente », a déclaré Helmi Mamlouk (FO Capa VTC) en réitérant la demande d’un « tarif minimum » pour les VTC.

Menace de blocage

Si un délai était confirmé, ce syndicat envisage « grève et blocage » pendant les fêtes.

« La seule solution, c’est les blocages », a également lancé Sayah Baaroun (SCP VTC, ex Unsa), lassé de mois passés à « papoter ». Ce dernier a dénoncé un « racisme d’État », accusant le gouvernement de traiter « différemment les patrons qui ont la bonne tête et nous, petits patrons de merde de la banlieue ».

« On espère que la ministre respectera les engagements pris (sous le précédent quinquennat) concernant la création d’un tarif minimum », a pour sa part commenté Fabian Tosolini (CFDT).

« On est contre tout délai » pour les Loti « qui ont gagné beaucoup d’argent en contournant la loi », a déclaré Kader Remana (CFDT taxis), évoquant une « position unanime des taxis ». Un délai serait « aller contre la loi ».

À l’inverse, l’association de Loti AMT a prôné, dans un communiqué, une « transition juste et apaisée », en relevant que la période de transition avait été « amputée de près de six mois »du fait du retard des décrets.Des milliers de chauffeurs salariés de Loti n’auront plus le droit d’exercer en 2018 faute d’avoir décroché leur carte de VTC.

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